
Le Petit
Poucet
L'espace, la lecture animée
et la reformulation
Deux tréteaux et un espace de lecture blancs comme une page, une conteuse/comédienne arrive en chantant avec un panier et un livre. Elle ouvre le livre et raconte l’histoire d’un petit bonhomme bien courageux…
La lectrice se met en position de lire et incarne différents personnages derrière sa « table » de lecture pour que les enfants assis en face d’elle soient dans la position du spectateur. Le spectateur avec cette distance se met dans l’état d’écouter, de rêver, de réagir sans agir…
Pendant le déroulement de l’histoire la conteuse/comédienne sort parfois des illustrations pour donner à voir ce qu’elle raconte : un petit bonnet vert pour Poucet, un carton avec une nuit bleue peinte dessus, une bouche pleine de dents pour montrer l’Ogre, les bottes, etc.
Dans le deuxième temps lors de la formulation ou reformulation avec le jeune public, la comédienne pourra sortir différents objets symboliques ou marionnettiques pour aider à la discussion et à la représentation de l’histoire. Peutêtre aussi parler avec le jeune spectateur de ce qu’il a vécu, s’il a eu peur de l’Ogre, de la forêt, du vent…
À la suite de la lecture après l’échange et la reformulation avec le public, Bérengère propose une initiation et une sensibilisation à la marionnette, en expliquantdifférentes structures de construction et en exposant celles utilisées en spectacle.
Lecture animée
de conte
3 à 6 ans
« Raconter des histoires
aux tout‐petits,
leur donne des outils
pour mettre en scène
leur vie. »
Evelio Cabrejo Parra
Comptines
ou chansons de gestes
Dans cette lecture animée Bérengère souhaite incorporer des petites chansons de gestes et des comptines.
Les mots qui riment et qui se répètent dans les chansons et les comptines attirent l’attention des enfants et leur permettent de se familiariser avec les sons de leur langue. Cela leur permet aussi d’apprendre de nouveaux mots.
En aidant un tout-petit de 3 ans ou plus à prendre conscience des sons, les chansons et les comptines le préparent également à la lecture et à l’écriture. Par exemple, l’enfant peut en venir à reconnaître le son que fait la lettre « c » dans « coucou » ou à entendre que « coucou » et « hibou » finissent par « ou », et donc que ces deux mots riment. Ces procédés aident l’enfant à associer des sons aux lettres quand vient le temps de lire et d’écrire.
Quand elles s’accompagnent de gestes, les chansons et les comptines peuvent contribuer également au développement moteur et à la motricité fine de l’enfant.
Les berceuses, ces chansons que l’on chante à un enfant avant qu’il s’endorme, sont aussi source de réconfort.
Les comptines au même titre que la marionnette sont des outils rassurants et permettent à la Conteuse/Comédienne de mettre l’enfant dans une position de spectateur en l’éloignant de la position sur les genoux de la maman ou de la maitresse : il apprend à être spectateur.
Distribution
réalisation,
création marionnettes,
interprétation
Bérengère Gilberton
regard artistique
Marie-Laure Gilberton
La lecture animée
par Bérengère Gilberton
C’est par le Théâtre que j’ai eu le sentiment de m’éduquer, de persévérer dans mon être, de trouver le désir d’étudier. Enfant, je n’ai pas eu une très bonne expérience de l’école, mon bagage d’études bien mince aurait pu m’empêcher de me réaliser.
Mais la création, l’envie de jouer une pièce, un conte, une histoire m’a poussée à étudier le texte avec passion.
J’ai dirigé mon regard vers les jeunes spectateurs, réalisé près d’une dizaine de spectacles créés pour eux. Mon ambition est de leur donner à voir et à comprendre, et de retrouver le chemin d’un Théâtre populaire qui ne leur fasse pas peur, mais plutôt qui pousserait ces jeunes spectateurs vers l’envie de lire ce qu’ils viennent de voir et d’entendre.
Avec la résidence d’Artiste en milieu scolaire, j’ai retrouvé le chemin de l’école avec l’envie de croiser mon point de vue avec les enseignants, avec les enfants et de développer l’étude autour des contes qui de mon point de vue ne fait que commencer.
C’est un travail qui peut se croiser avec des travaux de classes, explorer le texte dans sa calligraphie, ses images, ses illustrations, mais également dans sa mise en page pour avoir une lecture d’un début et d’une fin de l’histoire.
Les objets marionnettiques, même en carton, sont lespersonnages, les témoins et les acteurs de nos histoires. Elles sont la réconciliation rassurante entre les enfants et l’histoire qui n’est pas toujours facile. Elles sont le simulacre du vivant, de la représentation parfois stéréotypée qui permettra à l’enfant d’avoir des points de comparaison avec d’autres histoires, d’autres livres.

« Et si
pour vaincre
les méchants
et braver tous les
dangers,
il suffisait de réfléchir,
d’être valeureux…
Et d’avoir
confiance
en soi .»

Pourquoi ne pas s'asseoir,
prendre un livre et raconter ?
La lecture animée ou théâtralisée sera pour moi un « renforcement » de cette position, celui qui s'assoit est le spectateur, les illustrations du Conte, que pourraient nous montrer le lecteur/conteur, sont agrandies et prennent corps dans des objets illustratifs ou dans une marionnette en carton.
Le travail de la théâtralisation ou de l’animation est de rendre lisible le conte du Petit Poucet aux jeunes et plus grands spectateurs. Comment interpréter un texte littéraire et sans descriptif fouillé des décors et des personnages (la forêt est profonde, la princesse est belle…) Comment améliorer ce Conte ?
Comment le faire entendre et comprendre ?
L’intérêt des Contes réside toujours dans ce qui s’est passé et ce qui va se passer.
La proposition est de mettre en œuvre une lecture de Contes est de l’illustrer grâce au jeu théâtral, à une lecture dynamique et vivante d’un livre.
La comédienne/conteuse est la complice du petit Poucet. Elle manipule, joue et incarne les personnages du récit. Elle oriente le regard du spectateur et esquisse un chemin de vie possible, une lecture possible. « Si le héros : Poucet parvient à surmonter toutes les épreuves, et, qui plus est, à se construire à travers elles, toi qui rencontre aussi des difficultés dans ta vie, tu peux y puiser une certitude réconfortante. »